Aurait-on enfin retrouvé la trace des tous premiers marins francs-maçons ?

Dans l'affirmative, il n'y aurait pas de quoi se vanter !

En effet le National Geographic Adventure Magazine de mars 2002, revue dont le sérieux ne saurait être mis en doute, raconte l'histoire du célèbre capitaine Kidd et de son navire Adventure Galley, qui entre 1690 et 1722, sillonnaient l'océan Indien et avaient l'habitude de cacher leurs trésors sur l'île de Sainte Marie, au sud-est et à quelques milles de Madagascar. L'explorateur Paul Perry y aurait découvert une pierre tombale sur laquelle étaient gravés le crâne et les deux tibias traditionnels, mais aussi des symboles maçonniques...

Perry, toutefois, est prudent ! « Certains historiens, nous dit-il, qui ont étudié le sujet, pensent que quelques pirates utilisaient des symboles maçonniques comme repaires pour retrouver les trésors enfouis ».

L'épave de l'Adventure Galley a été découverte par un certain Barry Clifford du cap Cod, qui est présenté comme le « chasseur bien connu de navires pirates ». On nous dit que de 1690 à  1722, des centaines de pirates considéraient l'île de Sainte Marie comme leur base ; ils y auraient créé une vie sociale, auraient élu leurs chefs au suffrage universel, construit des habitations, bu beaucoup de rhum et vécu en paix avec les autochtones. Au centre de l'île, Clifford découvrit un cimetière dont il prit plusieurs photos qu'il montra à  Warren Butler, l'un des responsables de l'expédition. Celui-ci, enthousiasmé, les envoya par satellite à  un confrère dans l'Arkansas, Bob Brewer, qui confirma leur intérêt. L'une des stèles portait le nom et les dates de Joseph Pierre Lechartier ainsi que l'inscription en français Passants, priez pour lui.

En 1999 et 2000 l'équipe fit trois nouvelles expéditions à  Sainte Marie et découvrit plusieurs autres navires pirates, The Dragon, dont le capitaine était par William « Billy One-Hand » Condon, le Rupparel, la frégate Mocha et The New Soldado.

Le reportage ne précise pas la nature des symboles maçonniques, ce qui est pour le moins frustrant. Toutefois les dates mentionnées rendent plausible la thèse selon laquelle des capitaines de navires pirates auraient pu être francs-maçons. Si la première Grande Loge date de 1717, il est évident que la maçonnerie anglaise est bien antérieure à  cette date puisqu'il existe des archives d'une loge travaillant à  Edimbourg en 1598 à  Sainte Mary's Chapel. L'Angleterre ayant de tous temps été une terre de marins, pourquoi n'y aurait-il pas eu des pirates qui auraient appartenu aux premières loges informelles d'avant 1717 ? Selon certains archéologues, les capitaines exigeaient même que tout l'équipage soit franc-maçon de façon à  partager les prises équitablement...

La prudence nous conseille d'en rester là  !